Perspectives professionnelles - Baccalauréat en arts visuels et médiatiques

Le baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'UQAM offre un choix de deux profils : pratique artistique ou enseignement des arts visuels et médiatiques. Le profil artistique compte 90 crédits, alors que le profil enseignement, qui compte 120 crédits, mène à l'obtention du brevet d'enseignement (au primaire et au secondaire) du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.

Le profil enseignement comporte 3 stages obligatoires, tandis que les étudiants inscrits au profil pratique artistique sont invités à réaliser un stage crédité d'environ 135 heures dans des ateliers et des centres d'artistes, des musées et dans toutes les structures culturelles jugées pertinentes.

Deux fois l'an (en décembre et en avril), les étudiants présentent leurs travaux à la Galerie de l'UQAM, réputée dans le milieu des arts et fréquentée par le grand public. Ils participent également à diverses autres expositions collectives, principalement à Montréal, dans l’organisation desquelles ils sont fréquemment appelés à s’impliquer.

Le programme de baccalauréat en arts visuels et médiatiques vise à mettre l'étudiant en contact avec les différents savoirs et savoir-faire, à développer son autonomie, à le guider et l'encadrer dans sa démarche réflexive et critique, enfin à lui inculquer les connaissances indispensables pour mener à bien un projet de création. Les pratiques artistiques deviennent de plus en plus interdisciplinaires, notamment grâce à l'apport des arts médiatiques, et les contenus proposés tiennent compte de l'évolution constante du secteur. Dans le cadre de leur formation, les étudiants participent à des expositions dans un cadre professionnel.

Les diplômés des arts visuels et médiatiques font face à une forte concurrence qui se reflète de bien des façons. « [...] l'accès à cette profession dépend essentiellement des caractéristiques individuelles des candidats. Les compétences les plus importantes sont sans conteste la créativité, le talent, la sensibilité, la dextérité fine, le sens esthétique et la persévérance. Les aptitudes à négocier et à promouvoir ses réalisations font augmenter les chances de succès.» La formation représente également un atout important. Outre les connaissances et aptitudes acquises, elle contribue à l’acquisition d’un solide réseau de contacts, qui s’avère capital dans le milieu artistique.
(Source : Emploi-Avenir Québec)

La croissance économique, le tourisme et le financement gouvernemental influencent les débouchés dans le domaine des arts. En effet, ainsi qu'on peut le lire sur le siteEmploi-Avenir Québec, « [...] le marché de la vente d'œuvres à des organismes publics ou à des entreprises privées fluctue fortement en fonction de la situation économique, « puisqu’il s’agit essentiellement d’un marché de biens de luxe ». Le lien entre la situation économique et la vente d'oeuvres d'art est en plus accentué par la Politique d'intégration des arts à l'architecture du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Cette politique consiste en effet à réserver une partie du budget de construction ou d'agrandissement d'un bâtiment ou d'un site public (environ 1 %, proportion variant en fonction de la valeur des travaux) à la réalisation d'une ou de plusieurs oeuvres d'art conçues spécifiquement pour ce lieu. Ainsi, la contribution de cette politique à l'emploi dans cette profession s'accroît lorsque la situation économique permet au gouvernement d'augmenter ses investissements en immeubles, et diminue lorsque ces investissements sont en baisse.»
(Source : Emploi-Avenir Québec)

L'Observatoire de la culture et des communications du Québec indique que les institutions muséales de la province ont fait l’acquisition en 2006 – 2007 de 9 653 œuvres d’art (incluant 2 200 achats), ce qui constitue un sommet depuis l’année 2001.

En 2001, «près de 70 % des peintres, sculpteurs et autres artistes des arts visuels étaient travailleurs autonomes, proportion six fois plus élevée que dans l’ensemble des professions ».
(Source : Emploi-Avenir Québec)

Selon Emploi-Avenir Québec, « [...] l'arrivée à l'âge de la préretraite et de la retraite d'un grand nombre de «baby-boomers» pourrait entraîner une croissance significative de la pratique des arts visuels et, par voie de conséquence, de la demande de cours d'arts visuels. » Cette clientèle aura en effet davantage de temps à consacrer à ses loisirs.

Du côté de l'enseignement, les enquêtes Relance du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec ont fait état au cours des dernières années d'un très bon taux de placement des diplômés des baccalauréats spécialisés en enseignement au préscolaire/primaire et en enseignement secondaire. Dans l'ensemble, selon ces enquêtes, plus de 90 % des diplômés de 2005 occupaient un emploi, en moyenne quatre semaines seulement après l'obtention de leur diplôme. LePalmarès des carrières 2008 rapporte en effet que, dans l’ensemble, « les statistiques d’insertion pour les enseignants spécialistes sont très bonnes ».

Situation des diplômés de l'UQAM

Les diplômés de nos programmes, artistes ou enseignants, ont trouvé du travail auprès d'organismes publics, culturels et communautaires comme les centres, regroupements et collectifs d'artistes à travers le Québec, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, les musées, les Maisons de la culture, les centres de loisirs de même que les institutions d'enseignement du Québec.

Il est difficile d'évaluer avec précision le taux de placement des diplômés, notamment en création, étant donné que plusieurs gagnent leur vie comme travailleurs autonomes.

La poursuite d'études de 2e cycle, par exemple en histoire de l'art ou en muséologie, permet aux diplômés d'élargir leurs perspectives en devenant conservateur ou restaurateur dans une institution muséale. Un diplôme de 2e cycle est par ailleurs généralement requis pour enseigner au niveau collégial.

Emplois et secteurs d'activités

Les diplômés reçoivent des bourses de création provenant d'organismes gouvernementaux, comme le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Ils bénéficient de programmes d’intervention culturelle issus des municipalités. Ils participent à des programmes d'artistes en résidence au Québec, au Canada et à l'étranger. Ils présentent leurs oeuvres lors d'expositions individuelles et collectives dans des galeries privées, des centres d'artistes, des centres d’exposition et des institutions muséales. Ils participent à l'organisation et au montage de grands événements culturels tels les biennales, les festivals, les grandes expositions de photographie et d'arts médiatiques. Présents partout dans l'industrie culturelle, ils oeuvrent dans les entreprises les plus réputées de l'industrie des nouvelles technologies, de même que dans les milieux spéciaux de la thérapie pour les aînés, les enfants en difficulté d'apprentissage et les délinquants.

Certains diplômés enseignent dans les cégeps, les collèges et les universités (avec une expérience professionnelle et une maîtrise ou un doctorat); ceux qui sont issus de la concentration en enseignement travaillent dans le milieu scolaire, au préscolaire/primaire ou au secondaire.

  • Artistes
  • Artistes visuels
  • Concepteurs
  • Concepteurs de décors et d’accessoires
  • Dessinateurs
  • Graveurs
  • Illustrateurs
  • Monteurs d’exposition
  • Peintres
  • Peintres scéniques
  • Photographes
  • Sculpteurs
  • Vidéastes

Salaires et statistiques de quelques-unes des professions accessibles aux diplômés

ProfessionEmploi estimé1Revenu annuel 2Perspectives
Designer graphique et illustrateur 11 000 36 000 $ Favorables
Enseignant aux niveaux primaire et préscolaire 51 000 48 000 $ Favorables
Enseignant au niveau collégial et dans les écoles de formation professionnelle 32 000 55 000 $ Favorables
Enseignant au niveau secondaire 43 000 50 000 $ Favorables
Peintre, sculpteur et autre artiste en arts visuels 4 000 16 000 $ Non publié
Photographes 3 000 29 000 $ Restreintes

(Source : Le marché du travail au Québec - Perspectives professionnelles 2008-2013, pp. 23, 25 et 26)

1. Emploi estimé en 2008
2. Revenu annuel moyen d’emploi à temps plein en 2005

Saviez-vous que :

  • Pour remplacer les personnes nouvellement retraitées et soutenir la croissance prévue de l’emploi, plus de 1,3 million de personnes devront faire leur entrée sur le marché du travail entre 2008 et 2017. C’est donc dire qu’il faudra remplacer, en dix ans, plus du quart (26 %) de la main-d’œuvre actuellement en emploi; 
    (Le marché du travail au Québec – Perspectives à long terme 2008-2017, p.24)
  • Les groupes les plus scolarisés ont bénéficié de la plus forte croissance de l’emploi au cours des vingt dernières années. Le taux de chômage des personnes ayant moins de neuf ans de scolarité s’élevait, en 2007, à 16,1 %, alors qu’il était de seulement 3,6 % chez les titulaires d’un diplôme universitaire;
    (Les chiffres clés, p. 18)
  • Les diplômés universitaires jouissent normalement d'une plus grande mobilité professionnelle, d'un meilleur salaire et d'une plus grande stabilité d'emploi, et sont appelés à avoir plus de responsabilités, plus de pouvoir de décision et d'autonomie;
  • L'artiste Raphaëlle de Groot, lauréate 2006 du prestigieux Prix Pierre-Ayot; David Altmejd, artiste multidisciplinaire représentant le Canada à la Biennale de Venise en 2007; Michel de Broin, artiste multidisciplinaire récipiendaire du Sobey Art Award en 2007 et du Prix Reconnaissance de l’UQAM en 2006; Jean-Pierre Gauthier, artiste multidisciplinaire récipiendaire du Sobey Art Award en 2004; et Madeleine Forcier, directrice de la Galerie Graff de Montréal et lauréate du Prix Reconnaissance 2007 de la Faculté des arts de l'UQAM, entre autres, ont été formés à l'UQAM en arts visuels et médiatiques;
  • Des étudiants et des diplômés en arts visuels et médiatiques et en histoire de l’art ont formé le Réseau socioprofessionnel en arts afin de favoriser leur insertion sur le marché du travail. Ce regroupement représente une occasion de créer et de consolider son réseau de contacts avec des professionnels du milieu, par le biais de plusieurs activités d’exploration reliées au domaine d’études (conférences, soirées de réseautage).

Sources et liens utiles

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