Perspectives professionnelles - Baccalauréat en psychologie

« Bien qu'il compte la moitié des psychologues au pays, le Québec pourrait faire face à une pénurie au cours des prochaines années ». Ainsi commençait un article paru en 2005 dans le quotidien La Presse (30 novembre 2005).

Selon le site Emploi-Avenir Québec, le nombre de psychologues «a augmenté de façon notable» au cours des dernières années. «Cette augmentation s'explique principalement par la forte croissance de la sensibilité de la population aux besoins sociaux : vieillissement de la population, santé mentale, stress, croissance personnelle, maintien à domicile, décrochage scolaire, problèmes de comportement, jeu pathologique, itinérance, violence, suicide, exclusion, etc. [...] Les débouchés proviendront en premier lieu des besoins de remplacement des psychologues qui prendront leur retraite et, dans une moindre mesure, de la création d'emplois. En effet, l'âge moyen des psychologues est beaucoup plus élevé que celui de l'ensemble des travailleurs. D'ailleurs, la proportion de psychologues âgés de 45 ans et plus était en 2001 nettement plus élevée que dans l'ensemble des professions (51 % par rapport à 35 %, selon les données du recensement)». Actuellement, dans les secteurs de la santé et des services sociaux et de l'éducation, le nombre de psychologues en place ne suffit plus à répondre à la demande. Le gouvernement devrait reprendre l'embauche de psychologues au cours des prochaines années. 
(Source : Emploi-Avenir Québec).

Ces débouchés seront accessibles aux personnes qui satisfont aux exigences de l'Ordre des psychologues du Québec. Depuis le 27 juillet 2006, les nouveaux psychologues devront être détenteurs d'un doctorat professionnel en psychologie pour pratiquer la psychologie dans les années à venir au Québec (voir le site de l'ordre).

Selon les données de la plus récente enquête Relance du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec effectuée en janvier 2007, le taux de placement en emploi relié à la formation des diplômés de la maîtrise et du doctorat en psychologie est très bon (plus de 90 %) et leur taux de chômage inexistant. Il faut savoir que très peu de finissants choisissent d'intégrer le marché du travail après le baccalauréat. Selon l'enquête Relance de l'UQAM auprès des diplômés des programmes de baccalauréat des promotions de 1999 à 2004), plus de 80 % des bacheliers en psychologie poursuivent leurs études aux cycles supérieurs.

Situation des diplômés de l'UQAM

Les finissants du baccalauréat en psychologie occupent entre autres des fonctions d'enseignant au cégep ou au collège, d'éducateur, de coordonnateur de recherche, d'intervenant psychosocial, de mobilisateur communautaire, d’agent de probation. La Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ainsi que les compagnies d'assurance engagent des détenteurs d'un baccalauréat en psychologie comme conseillers en réadaptation. Le bachelier en psychologie peut accéder plus facilement au marché du travail en suivant une formation complémentaire, par exemple, en animation, en gérontologie, en toxicomanie ou en intervention comportementale auprès des personnes avec un trouble envahissant du développement (TED).

Emplois et secteurs d'activités

  • Administrateur de tests
  • Agent d’immigration
  • Agent de liaison
  • Agent de probation
  • Agent de relations de travail
  • Agent de relations avec les employés
  • Agent de ressources humaines
  • Chroniqueur dans les médias
  • Conciliateur
  • Conseiller en emploi
  • Conseiller en placement externe
  • Délégué à la jeunesse
  • Intervenant communautaire
  • Intervenant dans les services aux étudiants
  • Intervenant dans les Centres jeunesse et les centres de réadaptation
  • Intervenant en toxicomanie
  • Intervenant psychosocial

De plus en plus de diplômés se retrouvent dans des milieux nouveaux, tels que les entreprises, les palais de justice, les agences de publicité et tous les domaines en rapport avec la qualité de vie des personnes.

Environ 27 % des psychologues travaillent actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux, contre 36 % en cabinet, 22 % dans le milieu de l'éducation, 5 % dans la fonction publique et autant en entreprise privée.
(Source: La Presse, 30 novembre 2005)

À cet effet, le Palmarès des carrières signale que « les secteurs de spécialisation de la profession » sont très variés. « Certains psychologues préfèrent travailler en clinique ou en milieu scolaire, d’autres auprès d’entreprises, de centres de recherche ou universitaires ou encore de tribunaux ».

Salaires et statistiques de quelques-unes des professions accessibles aux diplômés

ProfessionEmploi estimé1Revenu annuel 2Perspectives
Agent de probation et de libération conditionnelle et personnel assimilé 8 00 60 000 $ Acceptables
Agent de programmes, recherchiste et expert-conseil en politiques sociales 6000 55 000 $ Acceptables
Enseignant au niveau collégial (inclut les écoles de formation professionnelle) 32 000 55 000 $ Favorables
Psychologue 8 000 55 000 $ Favorables
(Source : Le marché du travail au Québec - Perspectives professionnelles 2008-2013, pp. 23 et 24)

1. Emploi estimé en 2008
2. Revenu annuel moyen d’emploi à temps plein en 2005

ProfessionSalaire minimum*Salaire maximum*
Conseiller en réadaptation 38 000 $ - 42 999 $ 65 000 $ - 74 999 $
Conseiller en toxicomanie 33 000 $ - 37 999 $ 65 000 $ - 74 999 $
Psychosociologue 48 000 $ - 52 000 $ 75 000 $ - 84 999 $
(Source : Repères)
* Calculé sur le salaire moyen annuel en 2008 (conseiller en toxicomanie) et en 2009

Saviez-vous que :

  • Pour remplacer les personnes nouvellement retraitées et soutenir la croissance prévue de l’emploi, c’est plus de 1,3 million de personnes qui devront faire leur entrée sur le marché du travail entre 2008 et 2017. C’est donc dire qu’il faudra remplacer, en dix ans, plus du quart (26 %) de la main-d’œuvre actuellement en emploi;
    (Le marché du travail au Québec - Perspectives à long terme 2008-2017, p.24)
  • Les groupes les plus scolarisés sont ceux qui ont bénéficié de la plus forte croissance de l’emploi au cours des vingt dernières années. Le taux de chômage des personnes ayant moins de neuf ans de scolarité s’élevait, en 2007, à 16,1 %, alors qu’il était de seulement 3,6 % chez les titulaires d’un diplôme universitaire;
    (Les chiffres clés, p. 18)
  • Les diplômés universitaires jouissent normalement d'une plus grande mobilité professionnelle, d'un meilleur salaire et d'une plus grande stabilité d'emploi, et sont appelés à avoir plus de responsabilités, plus de pouvoir de décision et d'autonomie.

Sources et liens utiles

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