Perspectives professionnelles - Baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère
Le nouveau programme de baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère, créé à l’automne 2008, vise à former des géoscientifiques qualifiés, aptes à occuper des emplois au sein d’organismes privés et publics œuvrant dans les différents domaines des géosciences, qui concernent l’ensemble de la planète Terre, des océans à l’atmosphère.
Le programme comprend une concentration en géologie et une concentration en météorologie. À l’intérieur de chacune, un choix de cours spécialisés en géologie des ressources, en géologie de l’environnement ou en météo et climat est offert.
Concentration en géologie
Les étudiants développent des compétences professionnelles qui leur permettront notamment d’évaluer différents types de terrain, d’élaborer des cartes géologiques, de déterminer le potentiel économique des ressources non renouvelables (métaux, hydrocarbures, etc.) et de certaines ressources renouvelables (ex. : l’eau) d’une région donnée, ou d’en faire une évaluation environnementale.
Plus de 1000 géologues pratiquent au Québec en géologie des ressources minérales, géophysique, hydrogéologie, environnement ou géologie des aménagements. Selon le Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère de l'UQAM, le taux de placement des diplômés en géologie de l'environnement et des ressources avoisine les 100% tant la demande pour les métaux est en croissance. Le directeur du département, Alfred Jaouich rapporte que les salaires offerts aux diplômés dépassent parfois les 100 000$.
(Source : Magazine Jobboom, Octobre 2008)
L’exploitation minière au Québec bat d’ailleurs son plein. La province figure parmi les dix régions ayant le plus grand potentiel minéral au monde. Selon le ministère des Ressources naturelles et de la faune, plus de 200 projets d’exploration se réalisent actuellement, principalement dans le nord de la province.
Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines prévoit que l’industrie aura 2700 postes à pourvoir d’ici cinq ans et 4400 d’ici dix ans. Les ingénieurs miniers et les géologues seront particulièrement recherchés.
(Source : Magazine Jobboom, Octobre 2008)
«On prévoit que l'industrie du pétrole en amont créera plus de 7 000 emplois au cours des 10 prochaines années. Ces chiffres ne tiennent compte ni des retraités ni du roulement du personnel.»
(Source : Étude stratégique sur les ressources humaines dans le secteur amont de l’industrie pétrolière, une perspective sur dix ans : Le conseil des ressources humaines de l'industrie du pétrole)
De plus, plusieurs débouchés s'offriront aux diplômés en géologie au cours des prochaines années. L'exploitation des ressources non renouvelables et renouvelables connaîtra une croissance dans plusieurs pays émergents comme la Chine, l'Inde et divers pays d'Amérique latine. L'aspect recyclage des métaux traditionnels et des hydrocarbures prendra également, dans le futur, une importance accrue. Les géologues seront amenés à donner à l'industrie minière et pétrolière une image plus verte en travaillant sur l'intégration dans le milieu de vie et la gestion des impacts environnementaux et socio-économiques.
Par ailleurs, la Croix-Rouge estime que le nombre de personnes touchées par les catastrophes naturelles a triplé depuis les années 70. Les diplômés en géologie pourront entre autres effectuer de nombreuses études sur les risques géologiques, sismiques et climatiques.
Pour accéder à des postes supérieurs, un diplôme de 2e cycle est de plus en plus exigé. En effet, la plus récente enquête Relance du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec révèle que plus de la moitié des diplômés (52%) de la promotion de 2005 poursuivent leurs études. Les diplômés de l'UQAM suivent la même tendance et l'enquête Relance du Bureau de la recherche institutionnelle de l'UQAM indique que près de 75% des diplômés des promotions de 1999 à 2004 continuent leurs études à temps plein ou à temps partiel après le baccalauréat.
Bien que la majorité des diplômés exercent leur profession au Québec, plusieurs géologues choisissent le travail à l’étranger. L’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Ouest canadien représentent des destinations privilégiées. Le Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère indique que ses membres ont fait l’an dernier des travaux de recherche dans plus de trente pays.
Concentration en météorologie
Les étudiants développent des connaissances qui leur permettront d’effectuer des études quantitatives des différentes couches atmosphériques et terrestres de la Terre appliquées, par exemple, à l’exploration des ressources ou à la météorologie prédictive. L’UQAM est la seule université francophone à offrir une formation de 1er cycle en météorologie.
Le Service météorologique du Canada (Environnement Canada) est l'employeur principal des météorologues. Une pénurie de candidats conduira ce service à recruter plusieurs dizaines de diplômés des trois cycles d'études au cours des prochaines années. Le gouvernement provincial, des entreprises privées et des firmes-conseils en génie et en environnement, de même que MétéoMédia et la Société Radio-Canada, offrent également des débouchés. Le météorologue peut aussi agir en tant qu'expert-conseil dans les domaines agricole, forestier ou énergétique. «Selon les données du recensement, environ 88% des météorologistes travaillaient en 2001 dans les administrations publiques, surtout pour le gouvernement fédéral (77%), essentiellement pour Environnement Canada.»
(Source : Emploi-Avenir Québec)
Le nombre de météorologistes devrait augmenter légèrement au cours des prochaines années. Étant donné la quasi-absence de chômeurs dans cette profession et le nombre très faible de météorologistes formés par les universités québécoises, les diplômés de la maîtrise ont la possibilité de trouver un emploi relié à leur domaine d'études.
(Source : Emploi-Avenir Québec)
«L'expérience et la formation dans cette profession permettent à un certain nombre de météorologistes d'accéder à des postes de formateur, d'enseignant ou de présentateur à la télévision, et même d'obtenir des promotions à des postes de gestion reliés à leur domaine. [...] Ces débouchés seront en premier lieu accessibles aux finissants du baccalauréat et surtout de la maîtrise en météorologie.»
(Source : Emploi-Avenir Québec)
En effet, plusieurs bacheliers choisissent de poursuivre leurs études aux cycles supérieurs. La plus récente enquête Relance menée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport en 2007, indique que 55,6% des diplômés de 2005 se retrouvaient dans cette situation. Selon la même enquête, aucun n’était à la recherche d’un emploi.
Certains facteurs stimulent la demande de météorologues. Par exemple, les grands débats internationaux autour du réchauffement de la planète incitent la population à demander plus de renseignements sur les prévisions climatiques à long terme. Les météorologues peuvent ainsi intervenir dans ce débat.
Le développement de l’énergie éolienne créera des emplois dans le secteur météorologique. En effet, plusieurs firmes d’experts-conseils sont actuellement en mode recrutement.
(Source : Magazine Jobboom, août 2006)
Accréditation professionnelle
L'Ordre des géologues du Québec, régi par le Code des professions, contrôle les actes effectués dans les domaines de l'exploration et l'exploitation minérale, pétrolière et gazière, le captage et la protection de l'eau souterraine, la caractérisation et la restauration des terrains contaminés et la géologie des aménagements. Seuls les membres de cet ordre peuvent donner des consultations ou avis et rédiger des rapports techniques dans les domaines précités.
Les étudiants diplômés du baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère, concentration en géologie (ou ceux de la majeure en géologie si celle-ci est combinée à une mineure ou un certificat dans un domaine d’études approprié) sont admissibles à titre de géologues stagiaires à l’Ordre des Géologues du Québec (O.G.Q.). Après 3 ans d’expérience pertinente, dont une année dans un contexte canadien, et suite à la réussite de l’examen professionnel, les diplômés peuvent recevoir leur permis de géologue.
Emplois et secteurs d’activités
- Analyste financier à la bourse (spécialisé dans le cours des métaux)
- Climatologue
- Coordonnateur d'études d'impacts
- Expert-conseil (domaines agricole, forestier, militaire, hydroélectrique ou énergétique)
- Géologue (dans l'industrie minière et pétrolière ou pour les ministères provinciaux et fédéraux)
- Gestionnaire de projets
- Hydrogéologue
- Hydrométéorologue
- Météorologue (ou Météorologiste)
- Minéralogiste
- Pédologue
- Prévisionniste
- Sismologue
- Spécialiste en cartographie de terrain
- Spécialiste en environnement et en cartographie de terrain
Majeure en géologie
Combinée à une mineure ou un certificat dans un domaine d’études approprié, la majeure en géologie mène à des emplois semblables à ceux auxquels peuvent aspirer les diplômés du baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère, concentration en géologie.
Salaires et statistiques de quelques-unes des professions accessibles aux diplômés
Profession | Emplois estimés 1 | Revenu annuel 2 | Perspectives |
---|---|---|---|
Géologue, géochimiste et géophysicien | 1 000 | 67 000 $ | Favorables |
Météorologue (ou Météorologiste) | 350 | 76 000 $ | Non publié |
(Source : Le marché du travail au Québec - Perspectives professionnelles 2008-2013, p. 16)
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1. Pour l’année 2008
2. Revenu annuel moyen d’emploi à temps plein en 2005
Profession | Salaire minimum* | Salaire maximum* |
---|---|---|
Géologue pétrolier | 38 000 $ - 42 999 $ | 65 000 $ - 74 999 $ |
Hydrologue | 33 000 $ - 37 999 $ | 65 000 $ - 74 999 $ |
Séismologue | 33 000 $ - 37 999 $ | 65 000 $ - 74 999 $ |
Minéralogiste | 33 000 $ - 37 999 $ | 65 000 $ - 74 999 $ |
(Source : Repères) * Selon le salaire moyen annuel en 2005 |
Saviez-vous que :
- Pour remplacer les personnes nouvellement retraitées et soutenir la croissance prévue de l’emploi, plus de 1,3 million de personnes devront faire leur entrée sur le marché du travail entre 2008 et 2017. C’est donc dire qu’il faudra remplacer, en dix ans, plus du quart (26%) de la main-d’œuvre actuellement en emploi;
(Le marché du travail au Québec - Perspectives à long terme 2008-2017, p.24) - Les groupes les plus scolarisés ont bénéficié de la plus forte croissance de l’emploi au cours des vingt dernières années. Le taux de chômage des personnes ayant moins de neuf ans de scolarité s’élevait, en 2007, à 16,1%, alors qu’il était de seulement 3,6% chez les titulaires d’un diplôme universitaire;
(Les chiffres clés, p. 18) - Les diplômés universitaires jouissent normalement d'une plus grande mobilité professionnelle, d'un meilleur salaire et d'une plus grande stabilité d'emploi, et sont appelés à avoir plus de responsabilités, plus de pouvoir de décision et d'autonomie;
- Au cours des dix prochaines années, la fonction publique fédérale recrutera de nombreux diplômés, notamment en sciences. Elle poursuit actuellement une stratégie de renouvellement.
(Magazine Jobboom, Octobre 2008) - Le premier diamant du nord du Québec a été découvert par un étudiant du Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère en 1996.
Sources et liens utiles
- Association de l’exploration minière du Québec
- Bureau de la recherche institutionnelle de l'UQAM
- Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines du Québec
- Conseil canadien des ressources humaines de l'industrie du pétrole
- Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère de l'UQAM
- Emploi-Avenir Québec
- Étude stratégique sur les ressources humaines dans le secteur amont de l’industrie pétrolière, une perspective sur dix ans : Le conseil des ressources humaines de l'industrie du pétrole
- Formulaire de demande de permis de géologue stagiaire (Ordre des géologues du Québec)
- Le marché du travail au Québec - Perspectives à long terme 2008-2017
- Le marché du travail au Québec - Perspectives professionnelles 2008-2012
- Les carrières d’avenir 2008, Éditions Jobboom,p.202
- Les chiffres clés de l'emploi au Québec, édition 2008, Québec
- Les enquêtes Relance menées par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec
- Magazine Jobboom, Choix multiple, Octobre 2008
- Magazine Jobboom, Des carrières en or, Octobre 2008
- Magazine Jobboom, Les nouveaux Klondikes, Août 2006
- Ordre des géologues du Québec
- Repères, l'outil officiel en information scolaire et professionnelle
- Service météorologique du Canada
- Société canadienne de météorologie et d'océanographie